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14 novembre 2005 1 14 /11 /novembre /2005 00:00
Grandes lignes de l'histoire de la découverte des orchidées
                

Plusieurs scientifiques affirment que l’origine des orchidées remonte à environ 120 millions d’années. Le plus ancien fossile d’orchidée connu date de quinze millions d’années. Il a été découvert dans une carrière de Bavière en 1982. Il s’agit de l’Eorchis myocenica.

L'histoire naturelle des orchidées résulte du travail d'un très grand nombre d'observateurs qui ont légué leurs connaissances soit en examinant les orchidées soit en allant plus ou moins loin dans leur recherche. Les premières observations sont perdues dans la nuit des temps jusqu'à ce qu'un nom se fixe dans les mémoires
Les plus anciennes références aux orchidées datent des premières dynasties chinoises, certains poèmes amoureux et chansons parlent de "Lan" mot employé pour désigner une orchidée parfumée. L'art chinois et plus tardivement l'art japonais montraient souvent des orchidées à côté d'oiseaux aux couleurs chatoyantes.
La première référence connue est celle de l'Empereur Shen Nung qui donne quelques renseignements sur l’utilisation d’un Dendrobium en médecine.
Le premier document connu faisant allusion au terme "orchidée" est l'ouvrage du philosophe et scientifique grec Théophraste de son vrai nom Tyrtamos (v370-287). Ce traité sur l'Histoire des plantes, datant d'environ 300 avant notre ère, parle d'un groupe appelé “Orkhis” (aujourd’hui «Orchis»). Les tubercules d’orchidées européennes évoquent par leur forme, une paire de testicules. La traduction du mot "testicule" en grec est en fait le mot “orkhis”. Lindley reprendra au XVIIIe siècle ce terme d’orkhis pour dénommer l’espèce entière.
Le mot "orkhis" est donc passé dans le langage écrit lorsque Théophraste l'employa dans son "Histoire des plantes" et il en fut de même lorsque Dioscoride surnommé Pedanios (40-90) et Gallien (v131-201) indiquèrent les remèdes que l'on pouvait retirer de ces plantes. Pline l'Ancien (23-79) fit passer le mot en langue latine.
Seules les figures et les descriptions pouvaient distinguer une orchidée de l'autre, les premières données étaient peu précises car les documents écrits s'altéraient rapidement. Il faudra attendre l'invention de l'imprimerie et de la gravure pour permettre une meilleure connaissance des espèces connues.

En 1233 Choo Shih Keng originaire de la Province de Fukien, écrit le premier livre sur des orchidées Chin Chang Lan Pu. Il y décrit vingt-deux orchidées, principalement des Cymbidium.

En 1247 parut une deuxième livre sur les orchidées Lan Pu par Wang Kuei-Lsueh, également originaire de la Province de Fukien. L'auteur y décrit trente-sept orchidées et signale que ces fleurs symbolisent la perfection.

Au Moyen Age, les connaissances n’évoluent guère.
Aux XV et XVIème siècles, avec les grands voyages, de nouvelles plantes sont découvertes.
Au début, l’organographie et la taxonomie étaient confondues ; la physiologie et la morphologie inconnues
Les auteurs se servaient de quelques caractères morphologiques pour faire sa propre taxonomie. Ainsi, chaque botaniste avait sa classification et sa nomenclature.

Avec l’arrivée dans le nouveau monde, les botanistes européens découvrent les orchidées épiphytes.
Quelques vieilles inscriptions aztèques font référence à la gousse de Vanille. Les gousses de La Vanille planifolia étaient déjà employées pour parfumer le "chocolat" une boisson mexicaine faite de cacao et de miel. Vers 1510, les conquérants espagnols importent en Europe les premières gousses de Vanille et en 1522 les manuscrits de Badianus mentionnent cette orchidée du nouveau monde et signalent qu’elle était aussi employée comme épice et comme boisson magique favorisant une bonne santé.

En 1533, deux allemands, Brunfels et Fuchs décrivent 12 orchidées
Otto Brunfels (1488-1534), médecin, botaniste et théologien allemand publie un des premiers ouvrages de botanique où la représentation iconographique est soignée : Herbarum Vivæ Eicones, les illustrations sont de H.Weiditz.
Leonard Fuchs (1501-1566) médecin et botaniste publie son Historia Stirpium dans laquelle les plantes sont représentées avec une grande rigueur
Il est connu surtout pour les illustrations de son De historia stirpium (1542) dues à A.Meyer.

En 1568, les flamands Rembert Dodonée (Dodoens) et Carolus Clusius (Charles De Lécluse) reproduisent les dessins des espèces connues avec plus de précision et de meilleures descriptions, notamment les détails des organes souterrains.
Charles De Lécluse (1526-1609) est un précurseur de la classification et de la nomenclature, ses observations sont rassemblées dans son livre Rariorum Plantarum Historia
Rembert Dodonée (1518-1585) botaniste et médecin belge, un des créateurs de l'anatomie pathologique, publie Cruydeboeck, une description des plantes et de leurs usages.

En 1570, le belge Lobel décrit 48 orchidées et précise leur place dans la classe des monocotylédones.

1597 : en Angleterre, John Gérard (1582-1634) et John Parkinson (1567-1650) en se succédant copièrent les 53 figures d'orchidées connues à l'époque.

En 1621, Gaspard Bauhin (1568-1624) botaniste bâlois, établit une correspondance exacte entre tous les autres auteurs. Grâce à la synonymie, il constate l'existence de 80 espèces, mais Linné en élaguant les variétés, les a réduites à 36.
Dans son ouvrage Pinax, Bauhin présente déjà une ébauche de la classification scientifique des végétaux reposant sur des observations précises, base de la botanique moderne.

En 1661 Francisco Hernandez, (1514-1578) physicien et naturaliste espagnol, décrit et illustre le Coatzon-coxochit, une orchidée cultivée par les Aztèques du Mexique Central. En 1882 Kunthre décrit la même espèce et la nomme Anguloa hernandezii, en 1918 Schlechter lui donne le nom de Stanhopea hernandezii.

En 1675, Marcello Malpighi (1628-1694) un des plus grands microscopistes de son époque et médecin du pape InnocentXII, décrit dans son livre Anatomia Plantarum la structure singulière des fleurs d'orchidées.

En 1697, Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708) botaniste et médecin français, professeur au Jardin du Roi à Paris, initiateur de Linné, conçoit un système de classification des angiospermes fondé sur l'étude de la corolle. Par l'établissement des genres, il fixe la nomenclature en introduisant la systématique binaire et détermine les limites de la famille des orchidées, mais comme simple section qu'il partagea en 4 genres auquel il rapporte 100 espèces. En ébauchant les règles de nomenclature et de terminologie internationale (2 espèces ne peuvent avoir le même nom) Tournefort propose en  particulier une déontologie sur l’antériorité des noms. Il approfondit la morphologie florale et publie un inventaire des espèces connues de son temps qui a fait autorité, en France au moins, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Il a écrit de nombreux ouvrages dont les plus connus sont Éléments de botanique et De optima methoda instuenda in rem herbariam.
Dans son ouvrage Institutiones Rei Herbariæ Tournefort pose les bases d'une classification botanique basée sur les fleurs, elle sera reprise plus tard par Linné

En cette fin du XVIIe siècle, les premières études sur plantes tropicales sont entreprises par des botanistes amateurs, missionnaires, explorateurs envoyés dans les territoires nouvellement découverts et colonisés.
La première orchidée tropicale cultivée en Europe est importée aux Pays - Bas vers la fin du XVIIe siècle, la seconde arrive en Grande - Bretagne, en 1731, à l'état déshydraté. Elle est placée sur un lit d'écorce et de sciure dans une serre chaude durant l'hiver, le rhizome produit de nouvelles pousses et elle fleurit durant l'été 1732. On importa d'autres orchidées, mais de nombreuses erreurs furent commises par les collectionneurs qui ignoraient tout de la culture des orchidées (serres trop chaudes, trop humides...).
Les connaissances nécessaires à la culture de ces plantes ne se développèrent que lentement.

En 1712, Englebert Kaempfer (1651-1716) médecin allemand, publie un ouvrage Amoenitatum escoticarum fasculii dans lequel il décrit et illustre le Dendrobium moniliforme.

En 1728, le japonais Jo-an Matsuoka publie le premier livre d’orchidées : Igansai-ranpin qui contient de nombreuses descriptions et illustrations de plusieurs orchidées comme la Neofineta falcata (l'orchidée du Samourai)

Vers 1730, Augusta de Saxe Gotha (1719-1772), princesse d’Écosse, mère du Roi Georges III, passionnée de botanique, fonda un jardin de plantes exotiques dans une partie du Jardin Royal de Kew. Grâce aux expéditions anglaises sur tous les océans du monde, quelques personnages prestigieux comme Philip Miller (1691-1771), John Hill (1716-1775) et Joseph Banks (1743-1820) firent de ce jardin un lieu d’avant-garde de l’horticulture occidentale et le refuge de la plus grande collection d’orchidées.

En 1753 Carolus Linnaeus (1707-1778) alias Carl von Linne ou Linné, botaniste suédois élabore les premières classifications et nomenclatures d’orchidées dans son livre Species Plantarum. Il utilise pour la première fois le mot “Orchidaceae” (pris du nom Orkhis) pour désigner la famille tout entière. Linné décrit 8 genres :Cypripedium, Epidendrum, Limodorum, Liparis, Ophrys, Orchis, Habenaria et Serapias.

En 1757 Peter Osbeck (1723-1815) explorateur suédois, élève de Linné, décrit l’Epidendrum ensifolium (aujourd’hui appelé cymbidium ensifolium), l’orchidée sera cultivée pour son excellent parfum.

1759 : William Aiton (1731-1793) souhaite acquérir pour le jardin de Kew des spécimens de toutes les plantes connues sur la terre.

1760 : Nicolas Joseph Jacquin (1727-1817) botaniste allemand, décrit la Stelis ophioglossoides dans son livre Enumeratio Systematica Plantarum.

1762: Linné dans une nouvelle édition profite de divers travaux comme ceux de Rumphius, Plumier, Brown et Sloane  

Georges Everhard Rumphius (1627-1702) botaniste allemand publie  Herbarium Amboinense. Cet ouvrage est le premier grand livre sur la botanique indonésienne. L’histoire de sa publication est mouvementée et pleine de péripéties. L’auteur, engagé par la Compagnie hollandaise des Indes, fut fait prisonnier par les Portugais, il devint aveugle en 1670, sa bibliothèque et ses dessins furent détruits dans un incendie en 1687 et le manuscrit original des six premiers livres dans un naufrage en 1692. Les copies du texte et les dessins refaits par son fils n’atteignirent la Hollande qu’en 1697 où ils restèrent enfouis dans les archives de la Compagnie pendant trente-deux ans. Ils furent retrouvés et mis en forme pour la publication par Joannes Burmann, professeur de botanique à Amsterdam.

Robert Brown (1773-1858), botaniste écossais, il étudia la flore d'Australie, de Timor, du Cap et conçut, indépendamment de Goethe, la théorie de la métamorphose. Il est surtout connu pour sa découverte du mouvement brownien. Il porte le nombre d'orchidées connues à 100 espèces.

Sir Hans Sloane (1660-1753) médecin personnel de la reine Anne, est le mythique inventeur du chocolat au lait. Notons aussi que le bâtiment du British Museum n'a jamais cessé de grandir depuis son ouverture en 1759. À l’époque, celui-ci était destiné à abriter la donation insolite de Sir Hans Sloane (8000 objets, pièces, manuscrits, fossiles, etc.), et les milliers de livres de Sir Robert Cotton.

Charles Plumier (1646-1706), prêtre et botaniste français est envoyé en mission en Amérique par le roi Louis XIV, Il en rapporte d'abondantes collections de plantes inconnues qui vont enrichir le Jardin Botanique du Roi et les connaissances scientifiques de l'époque.

En 1763, Linné publie un autre traité désignant une centaine d’espèces d'orchidées sous le nom “Epidendrum” en raison du mode de vie épiphyte de ces plantes (Epidendrum signifiant “plante croissant sur les arbres”).

1766 voit naître la première expédition Britannique de botanique et le début de l'introduction massive d'orchidées au Royaume-Uni.

1768: premières importations de la Vanille planifolia (aucun spécimen ne survit).

En 1768 Joseph Banks (1743-1820), botaniste passionné, spécialiste en histoire naturelle, organise et finance l’expédition du Endeavour commandée par le capitaine James Cook.(1728-1779)
Le Endeavour est muni d'une grande cave et un tirant d'eau de 4, 50 mètres qui permet de longer les côtes. Il a une capacité de 370 barils, mesure 35 m. de long et 9 m. de large. Les cabines sont exiguës, mais le capitaine Cook doit aménager l'intérieur de l'embarcation pour installer les scientifiques et leurs matériels. De plus, le bateau est armé de six canons.
Le prétexte de ce voyage était d'observer le passage de la planète Venus devant le disque solaire. Mais le but secret, autrement important, était la recherche d'un grand continent méridional.
Dès la plus haute Antiquité, on croyait à l'existence dans le Pacifique et l'Atlantique sud d'une vaste étendue de terre appelée Terra Incognita. C'est par accident que James Cook découvrira cette terre de glace (l'Antarctique).
Le premier objectif du voyage fut atteint à Tahiti, où le Endeavour resta pendant trois semaines, en nouant de bonnes relations avec les Tahitiens.
Le botaniste du Endeavour, Joseph Banks persuade Tupaia, un chef tahitien navigateur, d'accompagner l'Endeavour dans son voyage en Nouvelle-Zélande. La présence de Tupaia est très appréciée, car il renseigne Cook sur les pratiques et les habitudes des indigènes des autres îles, alors que l'Endeavour met le cap plein sud vers la Nouvelle-Zélande.
Outre l’équipage une série de civils sont imposés au capitaine Cook, ils sont chargés de réaliser les différents travaux scientifiques.
Le navire transporte des astronomes, des médecins, des chirurgiens, des missionnaires, des botanistes et des dessinateurs. Outre Joseph Banks, nous trouvons à bord Charles Green (astronome, assistant à l'observatoire de Greewitch), Daniel Solander (assistant de Linné), Alexandre Buchan (dessinateur paysagiste) et Sydney Parkinson. (dessinateur naturaliste) Le 6 octobre 1769, c'est le jeune aide du chirurgien de l'Endeavour, Nick Young qui, du haut du grand mât, signale la Nouvelle-Zélande en vue : Cook nomme donc cet endroit Young Nick's Head.
Le Endeavour a ensuite jeté l'ancre à Tuuranga-Nui (aujourd'hui Poverty Bay, près de Gisborne). Les marins s'aventurant sur terre avec Joseph Banks furent soudainement surpris par l'apparition de quatre Maoris brandissant des armes. Pris de panique un des marins tira, tuant un Maori. C'était la deuxième rencontre violente entre les Maoris et les premiers Européens. En quittant Poverty Bay, Cook continua à longer la côte de Te Matau-a-Maaui aujourd'hui Hawkes Bay, sur la côte est de la Nouvelle-Zélande. Avec l'aide indispensable de Tupaia (sa langue natale étant presque la même que celle des Maoris ) Cook réussit à communiquer et à établir de bonnes relations avec les Maoris qu'il rencontrait.
Le navire revint en 1771 chargé de milliers de résultats d’observations, dessins et récoltes botaniques.
James Cook meurt à Hawaii où, après avoir été divinisé par les indigènes, il fut tué le 14 février 1779.

En 1772, Frederick Masson, premier chasseur d'orchidée des jardins de Kew, rassemble des plantes venant du Cap de Bonne Espérance.

En 1777, Hipolito Ruiz Lopez (1754-1815) et José Pavon (1754-1844) découvrent le Cattleya maxima. Redécouvert par Carl Théodore Hartweg (1812-1871) en 1842, le Cattleya maxima est envoyé à la Société Horticole de Londres. Son nom local est “Flore de Navidad” c’est-à-dire “Fleur de Noël”.

En 1778, John Fothergill présente dans les Jardins de Kew, le Phaius tankervilleae (grandifolius) et le Cymbidium ensifolium

En 1780 John Banks retourne vers les terres australiennes et ramène au Royaume-Uni la première orchidée australienne : le Dendrobium speciosum. Quelques années plus tard il est anobli et nommé le premier Directeur du Jardin Royal Botanique à Kew. Il fut aussi un des fondateurs et président de la Société Royale d’Horticulture.

1787 : le Phragmipedium caudatum est découvert par Ruiz et Pavon dans les Andes péruviennes. Ce Phragmipedium est resté inconnu jusqu'en 1848 où un spécimen est arrivé au Royaume-Uni et a fleuri en 1849. R.A.Rolfe décrit le genre en 1896.

1789 : Joanis de Loureiro, missionnaire jésuite, enregistre différentes espèces d’orchidées des genres Aerides, Phaius, Habenaria, Spiranthes et Dendrobium.

Les voyages dans les régions tropicales augmentent tout comme le nombre de botanistes et explorateurs. Ainsi de nouvelles orchidées sont découvertes et répertoriées.
Quelques noms de découvreurs restent encore dans la mémoire collective, Nicolas Joseph Jacquin (1727-1817), Anders Erikson Sparman, Carl Peter Thunberg (1743-1828), Herman, Hendrick Oldenland, Murrai, Olof Swartz (1760-1818)....

1794 les espagnols Ruiz et Pavon après avoir voyagé en Amérique méridionale commencent à publier la flore de ces régions dans un prodrome, ils ont établis 19 genres d'orchidées avec des figures auxquelles ils rapportent 48 espèces.

En 1794, le jardin de Kew s’enrichit d’une quinze d’espèces d'orchidées venant des Antilles, la plupart d'entre elles ont été apportés au Royaume-Uni par l'Amiral W.Bligh :
Ornithideum coccinea = Maxillaria coccinea.
Oncidium attisimum.
Isochilus lineaius.
Oncidium carthaginense.
Lycaste barringtoniae.
Epidendrum ciliare.
Remarquons qu’à cette époque toutes les orchidées épiphytes étaient appelées Epidendrum (fille de l’air).

1795 : Le genre Vanda est établi par W. Jones. L’espèce type est la Vanda roxburghii. Pendant les quatre-vingt-dix-neuf années suivantes, vingt-quatre autres espèces sont découvertes :
Vanda cristata en 1818 par Wallich dans l'Himalaya
Vanda spathulata en 1826 par Sprengel à Ceylan et en Inde
Vanda teres en 1829 par Wallich en Birmanie
Vanda concolor en 1835 par Loddiges en Chine
Vanda alpina en 1836 par Gibson dans l'Himalaya
Vanda coerulea en 1837 par Griffith en Birmanie
Vanda coerulescens en 1837 par Griffith en Birmanie
Vanda lamellata en 1838 par Cuming aux Philippines
Vanda parviflora en 1844 par Loddiges, en Birmanie
Vanda insignis en 1848 par Blume à Timor et aux Moluques
Vanda limbata en 1848 par Blume à Java
Vanda hookeriana en 1856 par Motley à Bornéo
Vanda stangeana en 1858 par C. Schiller en Inde
Vanda bensoni en 1866 par Benson en Birmanie
Vanda denisoniana en 1868 par Benson en Birmanie
Vanda sanderiana en 1882 par Roebelin aux Philippines
Vanda dearei en 1886 par Reichenbach à Bornéo
Vanda amesiana en 1887 par S. Low en Birmanie
Vanda kimballiana en 1887 par S. Low en Birmanie
Vanda roeblingiana en 1894 par H. Low aux Philippines
Vanda luzonica en 1905 par Rolfe aux Philippines
Vanda sumatrana en 1907 par Schlechter à Sumatra
Vanda merrillii en 1930 par Quisumbing aux Philippines
Le genre Vanda a été employé depuis pour créer des hybrides intergénériques.

John Lindley (1799-1865) éminent botaniste britannique rédige de nombreux travaux sur les orchidées dont :
"Orchidearum Selectos" en 1826.
"Genera and Species of Orchidaceous Plants" en 1830.
"Sertum Orchidaceum" de 1837 à 1842.
"Folia Orchidacea" de 1825 à 1839.

Les connaissances nécessaires à la culture des orchidées ne se développent donc que lentement. Les orchidées tropicales, presque impossibles à reproduire, deviennent rapidement un symbole de richesse en Angleterre et en France. Les horticulteurs et les collectionneurs fortunés, désireux de posséder la plus belle collection, engagent des "chasseurs" d'orchidées, chargés de collecter le plus grand nombre d'espèces possibles. De nombreux collecteurs trouvent la mort en s'aventurant dans des jungles inexplorées. Malgré le peu de plantes utilisables après le transport, les collectionneurs continuent à dépouiller les habitats naturels, sans se soucier de mettre des espèces en danger.

Charles Robert Darwin (1809-1882) naturaliste anglais, le plus grand biologiste de son temps, a imposé la notion d'évolution biologique par la sélection naturelle.
Darwin a cherché à faire triompher ses conceptions scientifiques, après les violentes polémiques suscitées par l'Origine des espèces. L'étude des orchidées lui permet d'écrire avec de solides arguments : “Pouvons-nous être satisfaits d'admettre que chaque orchidée a été créée d'après un certain type idéal et que le tout-puissant Créateur n'a pas voulu s'en écarter ? N'est-il pas plus simple et plus intelligible d'admettre que toutes les orchidées doivent leurs caractères communs à leur descendance de quelque plante monocotylédone, et que la structure présente de leur fleur, si merveilleusement changée, a été la suite de lentes modifications, chaque modification utile ayant été fixée pendant le cours des changements incessants auxquels le monde a été exposé?”
Les descriptions de l'organisation des fleurs de nombreuses orchidées européennes et tropicales, sont accompagnées de figures précises, et d'analyses des processus de leur pollinisation.
S'appuyant sur les travaux de Robert Brown (1773-1858). Darwin étudie les homologies dans l'organisation des pièces florales des orchidées. Il montre que, “dans le cours régulier de l'évolution, chaque organe, originellement affecté à la réalisation d'un seul but, s'adapte par changements insensibles à des fonctions très différentes”.
Darwin recueille pendant ses voyages de l831 à 1836 des informations pour ses écrits sur l'évolution et sur la fécondation des orchidées par des insectes pollinisateurs.
Il avait ainsi prédit l’existence d'un insecte pollinisateur qui devait posséder une trompe de trente centimètres de long pour effectuer la fécondation de l'Angraecum sesquipedale dont l’éperon nectarifère avait une mesure équivalente. Ce n’est qu’environ quarante ans plus tard que l’on découvrit à Madagascar le papillon de nuit “Xanthopa morganii praedicta”, de la famille des Sphinx. Il possède une trompe de trente centimètres qu’il peut dérouler pour aspirer le nectar, ce faisant, le papillon cogne sa tête sur la colonne de l’orchidée et emporte en s’envolant les pollinies qu’il déposera à son insu sur le stigmate d’un autre Angraecum.
Darwin décrit ainsi la complémentarité des comportements des insectes pollinisateurs et de la structure des organes reproducteurs des orchidées.

Ce n'est qu'au début du XIXe siècle que le docteur Robert Brown détermina le caractère épiphyte des orchidées tropicales. Des améliorations progressives ont permis de cultiver les orchidées avec un plus grand succès : la découverte des substrats appropriés, la culture en paniers suspendus, l'aération des serres, l'utilisation de températures plus douces, le respect d'une période de repos, un éclairage plus généreux avec ombrage approprié, la culture en serres de trois types différents.
Jean Linden, cultivateur belge, fut l'un des premiers collecteurs des orchidées aux conditions de croissance plus froides : elles fleurissaient dans des régions où la température avoisinait le zéro degré chaque matin.

1809 : les genres Cynorkis et Graphorkis sont décrits par Aubert du Petit Thouars. Les espèces types des genres sont le Cynorkis fastigiata et le Graphorkis scripta.

1810 : Drummond découvre en Irlande le Spiranthes romanzoviana et R.Brun décrit le genre Sarcochilus, dont l’orchidée type est le Sarcochilus falcatus.

1812 : un Oncidium bifolium arrive vivant en Angleterre de Monte Vidéo, l’orchidée avait été accrochée sans compost dans la cabine du capitaine du bateau, l’Oncidium a porté des fleurs pendant le voyage. C'était une observation significative qui a facilité la compréhension de la culture des orchidées.

1812 : plusieurs orchidées épiphytes prospéraient dans la serre de l'Impératrice Joséphine à Malmaison quand Napoléon envahissait la Russie.

1813 : le genre Brassia est décrit par R.Brun comme un genre lié à Oncidium, le nom est donné en l’honneur de William Brass illustrateur botaniste.
La même année il décrit les genres Brassavola, Corallorrhiza, Goodyera, Isochilus, Octomeria, Pleurothallis, Ponthieva et Broughtonia.

1813 : le genre Cyrtopodium est décrit par R. Brown. L’orchidée type est le Cyrtopodium andersonii.

1815 : les genres Ionopsis, Telipogon, Restrepia, Odontoglossum sont décrits par von Humboldt. Il découvre aussi l’Oncidium ornithorhynchum. Humboldt a apporté une contribution importante à la phytogéographie. Il a rapporté d'Amérique 5800 espèces de plantes dont 3600 étaient inconnues.

1820 : le genre Calanthe est décrit par R.Brun

1821 : Le premier Cattleya, Cattleya labiata est enregistré par Lindley, le genre est dédié à William Cattley.

1822 : l’Angraecum citratum est découvert et décrit par Aubert du Petit Thouars. Le genre Angraecum était rare dans des collections anglaises avant l'ouverture du Canal du Suez en 1869.
La même année, le genre Bulbophyllum est décrit par Aubert du Petit Thouars. Le genre Coelogyne est décrit par J.Lindley comme un grand genre d’épiphytes d'Asie Tropicale.

1823 : Lindley décrit les Cattleya loddigesii et Cattleya forbesii ainsi que l’Aeranthes grandiflora.

1824 : le Coelogyne cristata est découvert par le docteur Wallich à plus de 2000 m dans l'Himalaya.

1825 : Karl Ludwig Blume (1796-1862) décrit les genres Phalaenopsis, Schoenorchis, Spathoglottis, Trichoglottis, Rhynchostylis, Acanthephippium, Arundina, Tainia, Cleisostoma et Grammatophyllum.
La même année, W.Putain décrit les genres Polystachya et Ornithocephalus. Lindley détaille les genres Xylobium, Eria et Notylia.

Tous ont permis...
Au XIXe siècle la fièvre de l'orchidée fait rage en Europe, elle se propagea aux Etats - Unis, où les premières orchidées épiphytes arrivèrent en 1838. En 1865, la grande collection d'Edward Rand fut offerte à l'Université d'Harvard et accueillie dans les jardins botaniques de Cambridge. Ce fut le premier cadeau d'une série qui plaça Harvard dans la position prééminente qu'elle occupe encore actuellement dans le monde de l'orchidée. La grande majorité des genres d’orchidées ont été déterminés dans les années 1800. C’est le début de l’orchidomanie et du saccage de certaines espèces.
La liste des collecteurs et collectionneurs d’orchidées ainsi que des botanistes atteints son apogée. Nombreux d’entre eux ont laissé leur nom à des orchidées.
Sir Hugh Low, Georges Loddiges (1784-1846), Boxall, John Cattley (1785-1862), James Bateman, Joseph Paxton (1803-1865), Schomburgk, Miss Surely Drake, Huhg Cuming (1791-1865), Clowes, James Veitch (1813-1858)….
William Georges Spencer Cavendish (1790-1858), sixième duc de Devonshire possédait une des premières grande collection d’orchidées, son jardinier était Joseph Paxton.
James Bateman rassemble aussi une grande collection d’orchidées, il publia de nombreux ouvrages sur les orchidées, dont “Orchidaceae of Mexico and Guatemala” le plus grand livre connu sur les orchidées et une monographie sur les Odontoglossum. Son intérêt pour les orchidées commença dès l’âge de 8 ans lorsqu’il vit pour la première fois l’Orchis mascula. Sa vaste collection a débuté par la Renanthera coccinea et s'enrichit considérablement grâce à son ami Skinner. Il a réussi les premières floraisons du Grammatophyllum multiflorum (1837), du Schomburgkia tibicinis, de l’Odontoglossum pulchellum (1841), de l’Odontoglossum cavendishianum (1835) et du Miltonia anceps (1865). Le genre Batemannia commémore son nom.

John Dominy (1816/1891) marque également l’histoire de la culture des orchidées et plus particulièrement l’hybridation de celles-ci. Le premier hybride qu’il a créé a fleuri en 1856, c’est le Calanthe Dominyi. John Dominy était le jardinier du pépiniériste James Veitch

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la germination des graines d'orchidée demeura une énigme. C'est Noël Bernard (1874-1911), jeune biologiste français, qui le premier, en 1899, observa au microscope de très jeunes plantules, recueillies au pied d'une plante mère. Il décela de très nombreux filaments mycéliens imprégnant les racines des plantules : un champignon qu'il identifia plus tard à un Rhizoctonia. Après un ensemble de travaux scientifiques, il put préciser la nature et le rôle exacts de cette association dans la germination de la graine d'orchidée. Ce qui l'amena à conclure que les graines d'orchidée, presque ou totalement dépourvues de substances nutritives, ne pouvaient germer qu'en présence de ce champignon, dans une association étroite. Cette symbiose permet aux graines de recevoir les éléments nutritifs produits par le champignon, notamment les sucres que les graines des autres fleurs trouvent en abondance dans les tissus de réserve de leurs cotylédons. La reproduction des orchidées à partir de leurs graines fut alors possible, ce qui permit aux orchidées de se démocratiser. Noël Bernard continua ses recherches en tentant de créer un milieu de culture contenant du sucre mais sans champignon, favorable au développement des graines. Lorsqu'il mourut en 1911, il avait réussi à obtenir un début de germination. Ses travaux furent repris par Knudson, un biologiste américain, qui améliora le milieu de culture et réussit à obtenir de jeunes plantules.

La Belgique est à l’honneur en 1904 lorsque le premier Odontioda est créé par Vuylsteke à Gand.
Le Cochlioda noetzliana est croisé avec l’Odontoglossum pescatorei pour former l’Odontioda Vuylstekeae.

Le professeur Georges Morel est à l'origine de la dernière grande révolution dans le monde orchidophile, celle qui permit la commercialisation massive des orchidées dans le monde. En 1960, en fragmentant l'apex d'une orchidée en cellules méristématiques, puis en les cultivant, il a réussi à obtenir plusieurs plantes rigoureusement identiques à la plante mère. Mais cette méthode nécessite un appareillage important et ne peut se concevoir qu'en laboratoire.
Les méthodes de multiplication méristématiques et le développement des semis ont encore augmenté l’engouement pour ces plantes extraordinaires et fascinantes.
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3 novembre 2005 4 03 /11 /novembre /2005 01:00


Les fleurs des Orchidées sont solitaires ou disposées en grappe ;
La géométrie des fleurs d’orchidées est caractéristique, sépales et pétales sont inscrits respectivement dans deux triangles superposables.
Les fleurs sont irrégulières ou zygomorphes (axe de symétrie vertical), et trimères (trois sépales et trois pétales).
La fleur de structure trimère est donc formée de six pièces réparties sur deux rangs.
Le verticille externe ou calice est formé par 3 sépales. Les sépales ont souvent la même forme et la même couleur que les pétales. Deux sépales sont en position latérale et sont semblables au troisième qui se trouve en position médiane
Le verticille interne ou corolle est formé par trois pétales. Les pétales latéraux sont semblables, le pétale supérieur porte le nom de labelle.
Lors de l’épanouissement du bouton floral, la plupart des fleurs d’orchidées subissent la résupination, c’est-à-dire une rotation, du pédicelle floral ou de tout l’ovaire de 180°, ce qui permet au labelle d’être orienté vers le bas. Le labelle sert ainsi de piste d’atterrissage aux insectes attirés par les signaux particuliers de celui-ci.
Quelques espèces d’orchidées ont le labelle tourné vers le haut, soit par absence de résupination (Epipogium, Nigritella), soit par une résupination de 360° (Hammarbya).
Le labelle peut être entier ou divisé, sa morphologie est parfois très complexe.
Il est souvent orné de dessins, de feutrages semblables à du velours, de bosses. Le labelle peut être entier ou échancré, lobé ou déchiqueté, mince ou épais, étalé ou enroulé, glabre, velu ou verruqueux. La teinte du labelle est uniforme ou panachée
Le labelle se prolonge parfois en arrière par une sorte de tube fermé et allongé, l’éperon qui contient un liquide sucré : le nectar.
L’éperon peut avoir la forme d’un sac court, d’un cône, d’un cylindre ou être en forme d’alène.
Les fleurs des orchidées sont hermaphrodites, elles portent donc des organes femelles : le pistil ou gynécée et des organes mâles : l’androcée.
L’androcée est formé par l’ensemble des étamines.
Les étamines sont au nombre de 3, une seule étamine est fertile. Les restes des 2 autres étamines sont parfois présents, ce sont les points staminodiaux
L’étamine est formée par l’anthère portée par le filet
L’anthère est constituée par les masses polliniques.
Les grains de pollen forment les pollinies, cachées sous un lobe du stigmate appelé rostellum empêchant l'autofécondation. Le sommet du rostellum est normalement muni d'une substance gluante contenue dans 1 ou 2 rétinacles, permettant de coller les pollinies sur le corps de l'insecte pollinisateur.
Les pollinies sont parfois prolongées vers le bas par une sorte de pédoncule : le caudicule .
La partie femelle est constituée par un ovaire infère uniloculaire. L'ovaire étant infère, seul l'appareil stigmatique émerge entre les pièces florales, style et stigmate qui forment ainsi une surface stigmatique glutineuse, située dans prolongement du labelle.
Chez l’Orchidée, le filet des étamines est soudé au style de l’ovaire pour former le gynostème ou colonne.
Le gynostème est commun à toutes les orchidées et il ne se retrouve dans aucune autre fleur
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3 novembre 2005 4 03 /11 /novembre /2005 00:00
Découvrez mon univers

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Chez moi
Mon jardin
Mon village : Hennuyères
Plan d'eau

Bruxelles - nostalgie
Le Vieux marché

Orchidées

Orchidées hybrides (album 1)
Orchidées hybrides (album 2)
Orchidées hybrides (album 3)

Timbres orchidées
Album 1 (Bénin, Burkina Faso, Congo, Madagascar, Somalie, Rwanda, Namibie, Sahara Occ.)
Album 2 ( Sahara Occ., Sao Tomé et Principe,Togo,Guinée,Uganda, Angola, Rwanda, Malawi, Burundi, Seychelles, Tanzanie, Gabon)
Album 3 (Burundi, Sahara Occ.,Somalie, Afganistan, Philippines, Israel, Singapore, Macao, Hong-Kong, Cambodge)
Album 4 (Cambodge, Indonésie, Malaysie, Laos, Oman,Thailande, Venda)
Album 5 (Vietnam, Singapour, Malawi, Zambie, Uganda, Albanie, Russie, Luxembourg, Allemagne, Hongrie, Suède, Norvège)
Album 6 (Norvège, Bulgarie, Jersey, Pologne, Islande, Belgique, DDR, France, St marin, Australie, Nouvelle Zélande, Fiji, Vanuatu)
Album 7 (Vanuatu, Australie, Brésil, Guyane, Venezuela, Suriname, Equateur, Bolivie, USA, Canada, Barbades, Monserrat, Trinidad, Guatemala)
Album 8 (Guatemala, Cuba, Bahamas, Iles caiman, Honduras, Nicaragua, Somalie)

Cartes postales orchidées



Découvrez dans le diaporama "Cartes postales" , 47 cartes illustrées d'orchidées, certaines sont accompagnées du timbre correspondant.

Télécartes orchidées
La télécarte est un nouveau média depuis 1987 elle est non seulement un outil de communication mais aussi un média à part entière. Les entreprises et les publicitaires y trouvent un support indéniable et bien sûr la télécarte suscite un intérêt de plus en plus vif de la part des collectionneurs. Il en existe aujourd’hui des milliards d'exemplaires de par le monde.



Collectionneurs, venez découvrir 63 télécartes illustrées d'orchidées.
Album 1     -     Album 2


Emblèmes

L'orchidée sert d'emblème natinal et de symbole



Vous les trouverez dans l'album "Emblèmes"

Billets de banque



Quelques pays ont choisi l'orchidée pour illustrer leurs billets de banques.


Recettes culinaires
Voici quelques fiches de recettes aphrodisiaques à base d'orchidées

Expositions d'orchidées
Pour vous, voici deux albums d'orchidées photographiées lors de différentes expositions (Vaucelles, Saint-Amand-les-Eaux, Genval, Malmédy, Dunkerque, Ransar, Morlanwelz).
Album 1
Album 2



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3 novembre 2005 4 03 /11 /novembre /2005 00:00

L’appareil végétatif des orchidées est variable selon les genres
Les orchidées terrestres ont un appareil végétatif souterrain important et varié, il peut être formé par des tubercules, un rhizome ou des racines enchevêtrées.
Les orchidées épiphytes ont des racines adhérentes à l'écorce des arbres, ou tombantes. Les racines sont minces mais entourées de plusieurs couches de cellules mortes : le voile ou velamen. Ce tissu, de couleur blanche, est composé de plusieurs couches de cellules mortes et vides perforées de petits trous, ce qui rend le velamen spongieux et capable de se gorger d'eau très rapidement en constituant une réserve d'eau et de nourriture utilisable par la plante. Lorsque le velamen est au contact de l'écorce, il se différencie en une couche de cellules adhérentes, qui fixent très solidement la plante à son support.
Les racines des orchidées épiphytes ont un rôle d'ancrage et de nutrition, communs à toutes les racines mais elles assurent également des fonctions de stockage, de respiration et de photosynthèse. Ces racines aériennes peuvent représenter jusqu'aux deux tiers de la masse de la plante, les racines développées ont ainsi plus les possibilités de recueillir les sels minéraux et les nutriments dissous dans l'eau de pluie ou dans la rosée.
Les racines ont également une fonction respiratoire plus importante que celle des feuilles. Le velamen doit s'assécher, au moins partiellement, entre deux arrosages pour que cette fonction soit correctement assurée. Le velamen agit comme une mèche qui transmet l’humidité tout au long de la racine dès qu’une goutte d’eau entre en contact avec lui.
La fonction chlorophyllienne des racines n'est pas négligeable, elle est assurée par l'extrémité jeune des racines, où le velamen ne s'est pas encore développé. La chlorophylle y est bien visible. Dans la partie supérieure le velamen recouvre les pigments chlorophylliens.
Les orchidées sympodiales ont une croissance qui s'effectue à partir d'un rhizome, sur lequel se développe une pousse qui donnera naissance à un pseudobulbe. Il s'agit en fait d'une partie de la tige transformée en organe de réserve. Les feuilles apparaissent au sommet du pseudobulbe, alors que l'inflorescence apparaît soit à son sommet, soit à sa base, soit directement sur le rhizome, soit sur le pseudobulbe de l'année précédente. Les pseudobulbes peuvent être plus ou moins distant. Ils ont une forme variable suivant les espèces. Ils peuvent être de forme cylindrique ou être fusiformes, ovoïdes, globuleux, semblables à de longues cannes, avoir une surface lisse ou striée.
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3 novembre 2005 4 03 /11 /novembre /2005 00:00


Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et leurs nuances sont présentes chez les orchidées : blanc, jaune, orange, rose, rouge, violet, brun, vert, et plus rarement le noir et le bleu.
Rappelons que les couleurs des fleurs que nous percevons sont tout à fait différentes de celles qui sont perçues par les insectes et les oiseaux.
Le bleu, le violet, le pourpre, le jaune et le blanc agissent davantage sur les abeilles et autres hyménoptères
Les taches qui maculent le labelle convergent vers le nectaire et servent de guide aux insectes.
Les couleurs contrastantes, notamment l'écarlate, attireront plus les oiseaux.

Prenons une orchidée tropicale ; dans ces fleurs !a couleur rouge prédomine ; en outre, la forme est tout à fait adaptée au bec du colibri. En même temps qu’il puisera le nectar, le bec du de l’oiseau accrochera les pollinies qu’il ira transporter sur l’orchidée voisine.
Les fleurs sont colorées parce que cette coloration joue un rôle essentiel dans la fécondation. En effet, les espèces dont les fleurs sont presque invisibles ou vertes, comme les graminées, certains arbres, les conifères, produisent le pollen qui servira à propager leur espèce avec une énorme surabondance, et se confient au vent pour le transporter au loin ; mais c’est une méthode peu économique.

Les plantes plus évoluées ont choisi un moyen très complexe pour assurer leur fécondation. Effectivement, la plupart des plantes à fleurs actuellement ne peuvent se reproduire que parce que des insectes ou des oiseaux viennent butiner à l’intérieur de leur corolle et transporter d’une fleur mâle à une fleur femelle les germes de vie.
Le plus bel exemple de cette adaptation parfaite entre l'insecte et la fleur est celui cité par Darwin : l'Angraecum sesquipedale (fleur blanche ivoire de Madagascar) et le Xanthopan morgani praedicta (papillon de nuit) dont la trompe à la même longeur que l'éperon de l'orchidée.

Seul le Xanthopan morgani praedicta sera capable de polliniser l'Angraecum sesquipedale
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3 novembre 2005 4 03 /11 /novembre /2005 00:00


La fleur de structure trimère est formée de six pièces florales réparties sur deux rangs.
Le verticille externe ou calice est formé par 3 sépales. Le verticille interne ou corolle est formé par trois pétales.
Les sépales ont souvent la même forme et la même couleur que les pétales. Deux sépales sont en position latérale et sont semblables au troisième qui se trouve en position médiane
Les pétales latéraux sont semblables, le pétale supérieur porte le nom de labelle.
Le labelle est souvent plus spectaculaire que les deux autres pétales, il est plus coloré et de forme particulière : divisé, tordu, ondulé ou incurvé, garni d'un éperon (Angraecum), en forme de sabot (Paphiopedilum) ou en forme de seau (Coryanthes), et même filiforme comme des cheveux (Bulbophyllum). Le labelle peut être entier ou divisé, sa morphologie est parfois très complexe.
Il est souvent orné de dessins, de feutrages semblables à du velours, de bosses. Le labelle peut être entier ou échancré, lobé ou déchiqueté, mince ou épais, étalé ou enroulé, glabre, velu ou verruqueux. La teinte du labelle est uniforme ou panachée
Le labelle se prolonge parfois en arrière par une sorte de tube fermé et allongé, l’éperon qui contient un liquide sucré : le nectar. L’éperon peut avoir la forme d’un sac court, d’un cône, d’un cylindre ou être en forme d’alène.
Lors de l’épanouissement du bouton floral, la plupart des fleurs d’orchidées subissent la résupination, c’est-à-dire une rotation, du pédicelle floral ou de tout l’ovaire de 180°, ce qui permet au labelle d’être orienté vers le bas. Le labelle sert ainsi de piste d’atterrissage aux insectes attirés par les signaux particuliers de celui-ci. Quelques espèces d’orchidées ont le labelle tourné vers le haut, soit par absence de résupination (Epipogium, Nigritella), soit par une résupination de 360° (Hammarbya).
Les Orchidées ont des formes envoûtantes et sophistiquées, leur taille varie entre 2mm (Oberonia) et environ 25cm (Cattleya).
Les formes ne sont pas dues au hasard, les orchidées ont un certain pouvoir de mimétisme : elles savent imiter un insecte ou une autre fleur pour attirer vers elles l'insecte pollinisateur qui va pouvoir les féconder.
Les insectes pollinisateurs retrouvent dans les couleurs et les formes la silhouette d'une compagne bien attrayante. L'Ophrys apifera ressemble étrangement à une abeille femelle et le jeune mâle ne peut que succomber !
De nombreuses orchidées tropicales se parent des plus fantaisistes robes aux coloris chatoyants et dessins féeriques pour se faire remarquer par les pollinisateurs. Les insectes sont alors inévitablement séduits par leur beauté qui leur promet un nectar délicieux et généreux.
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3 novembre 2005 4 03 /11 /novembre /2005 00:00


Les orchidées sont, pour l’amateur de plantes odorantes, nimbées d’une aura de fascination et de mystère qui n’appartient qu’à elles. Elles sont fabuleuses, extraordinaires, magiques. Ainsi, le parfum dégagé par les orchidées des genres Stanhopea et Coryanthes est particulièrement puissant, épicé, suave, envoûtant et voluptueux. D'un nez à l'autre, les parfums ne sont pas tous perçus de la même façon, ils éveillent des souvenirs... des voyages, des moments, des rencontres. Les odeurs qui se dégagent des fleurs évoquent la plupart du temps des fruits, des épices ou d'autres plantes. Aerangis mystacidii sent le lys, Miltonia spectabilis à une odeur de rose épicée, Zygopetalum crinitumi rappelle l’œillet, Cochleanthes discolor évoque un parfum de poivre, On pense au chocolat lorsque l'on sent l’Oncidium ornithorynchum, Et l’Oncidium Sharry Baby fait penser à un dessert à la vanille et au chocolat ! L’Odontoglossum hastillabium dégage une forte odeur de musc. Que dire de ces espèces qui avec une seule de leurs fleurs embaument toute une pièce, comme Phalaenopsis sumatrana, Jumellea fragrans, Ansellia africana, Stanhopea inodora et Coryanthes maculata. Une odeur de champignons dans les sous-bois à l'automne, c'est ce que nous rappelle Odontoglossum Rawdon Jester. La Maxillaria tenuifolia sent la noix de coco, d'autres orchidées du genre Maxillaria sentent la réglisse, la prune, le foin, et même le fromage (le munster) pour la Maxillaria discolor ! Mais il y a d'autres odeurs, qui au lieu de nous enchanter, nous révulsent. Les sublimes fleurs du genre Bulbophyllum peuvent sentir l'urine, le sang, le fumier ou le cadavre. Ces fleurs sont pollinisées par des mouches. Certaines fleurs exhalent leurs senteurs le matin lorsque le jour les réveille, d'autres préfèrent séduire aux heures les plus chaudes de la journée. C'est en fonction de l'envol de l'insecte pollinisateur que l'Orchidée émet son parfum. Ainsi l’Angraecum sesquipedale émettra son puissant parfum uniquement la nuit car il doit séduire un papillon de nuit le Xanthopan morgani praedicta, qui est le seul à pouvoir le polliniser.
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3 novembre 2005 4 03 /11 /novembre /2005 00:00
Tout savoir sur les orchidées en un cédérom


Le cédérom vous propose un voyage multimédia dans le monde merveilleux des orchidées
Vous y trouverez

Plus de 2000 documents iconographiques : photographies, documents anciens, timbres, cartes postales, télécartes, billets de banque, lithographies.
Près de 100 textes explicatifs pour découvrir les orchidées.
Des animations, des diaporamas.
Un glossaire de 500 termes de botanique se rapportant aux orchidées.
Plus de 500 fiches de culture
Un parcours multimedia en 16 rubriques interactives :
La classification des orchidées dans le monde végétal
La nomenclature des orchidées
L'histoire de la découverte des orchidées
Des documents anciens (vieilles lithographies, textes anciens)
La vie des orchidées (germination, croissance, pollinisation, floraison, fécondation, fructification)
La morphologie des orchidées (étude de l'appareil végétatif et de l'appareil reproducteur)
Les orchidées botaniques (description de 50 genres, étude de plus de 500 espèces d'orchidées botaniques)
L'étude des orchidées hybrides (hybridation, listes d'hybrides, arbres généalogiques de 20 orchidées, photographies)
Les orchidées dans l'art et la vie de tous les jours (timbres, cartes postales, billets de banque, objets décoratifs, télécartes, bijoux...)
Les diaporamas de 10 expositions d'orchidées
Des conseils de culture
Les ennemis des orchidées (parasites, maladies)
La Vanille (histoire, culture)
Les orchidées parfumées
Cinquante liens Internet



Il fonctionne sur PC et sur Mac (Os9) avec les navigateurs Explorer, Netscape, le cédérom nécessite Quick Time 6 ou supérieur ( l'installateur QT est joint au cédérom)

 











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3 novembre 2005 4 03 /11 /novembre /2005 00:00
Si vous aimez une de ces photos envoyez-la à un ami en sélectionnant le lien E-cards

Dendrobium pulchellum



Stanhopea nigroviolacea


Gongora galeata


Pragmipedium
Sorceros Apprentice


Cymbidiella rodochila


Catteya forbesi


Paphiopedillum
Pinocchio


Coryanthes macranthum


Dracula bellerophon


Epipactis helleborine


Masdevallia ova-avis


Maxillaria tenuifolia


Oncidium lanceanum


Trichoceros parviflora


Vanda
Robert's Delight 'Pink'


Ansellia africana



Si vous aimez une de ces photos envoyez-la à un ami en sélectionnant sur le lien suivant : E-cards
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Cyberpassions.net
est un blog qui se veut différent. C’est un site de partage, celui de mes passions : les orchidées, Bruxelles ma ville natale et la nature.
Pour vous déplacer dans le site et tout découvrir facilement, je vous invite à utiliser le sommaire, à découvrir les diaporamas et les albums photos (liens dans la colonne de droite).
La catégorie Bruxelles contient de nombreux articles de mon ancien site Cyberbruxelles.be
Bonne visite et n'hésitez pas à laisser un petit commentaire au bas des articles !


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